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TELE TCHAD, RNT, HAMA TOUS CONTRE LES OPPOSANTS


Après le MPS, le principal adversaire des opposants tchadiens, nous avons la Télé Tchad et la Radio Tchad, nos adversaires adjoints. S’ajoute à cette horde la HAMA, la Haute Autorité des Média et de l’Audiovisuel. Son rapporteur adjoint, M. Attimer vient de pomper un communiqué à la RNT ce 19 février à 14h pour taper sur les média privés pour avoir traité les communiqués de l’opposition, relatifs aux frappes françaises. Si nous avons encore (l’opposition), une voix discordante dans ce pays, c’est grâce justement aux média privés à qui il faut rendre un hommage mérité. Etant anciennement dans la fonction, par courtoisie et par confraternité, je ne pouvais critiquer ces média de la honte, maintenant que j’ai changé de veste, allons-y. Commencez à déverser sur moi votre venin, le mien est déjà dans la bouche et en réserve en grande quantité! Adversaire n°1 donc des partis d’opposition, le MPS. Adversaires n°2 la Télé MPS et la RNT. Adversaire n°3 la HAMA. Et pourtant, le président de la HAMA semblait faire le jeu de l’équilibre, quand on a suivi récemment un de ces communiqués de presse attirer l’attention des média publics pour leur ‘’trop de penchant’’ pour le MPS au pouvoir. Ce communiqué en question signé de son président Dieudonné Djonabaye a été lu à la RNT, mais censuré à la Télé MPS, car pour une fois, ce communiqué a fustigé la télé. Quand ça concerne les média privés, la télé Tchad s’empresse à lire, quand ça concerne la maison, le communiqué va à la poubelle. Toutes nos activités politiques, on invite la Télé et la RNT, elles viennent couvrir correctement, mais houp, dans la poubelle ! Quand j’avais rencontré M. Mahamat Zen Bada en janvier 2019, lorsque nous avions abordé cette question de l’interdiction d’accès de l’opposition aux média publics avec exemple à l’appui, il a lui-même parlé d’un ‘’militantisme bête’’ des journalistes de la télé et de la RNT, me donnant ainsi raison. Et pourtant. Aussi longtemps que je n’ai pas engagé la procédure judiciaire contre ces média dits publics par défaut, nous continuerons à déposer exprès ou par provocation nos invitations à couvrir nos activités à la RNT et à la Télé Tchad et chaque censure de nos activités constituera une pièce à conviction. Les média privés, sont privés, ils peuvent refuser de couvrir les activités ou couvrir et ne pas en parler. On ne leur tiendra pas rigueur. Mais les média publics qui fonctionnent avec l’argent du contribuable tchadien, dont mon argent également pris sur les impôts que je paie, sur mes appels téléphoniques etc. je ne peux pas admettre qu’ils servent uniquement à la glorification du MPS, de son président fondateur et de la première Dame et de sa fondation. Il y a des questions que nous allons clairement mettre sur la table et en débattre, n’en déplaise à quiconque, parmi ces questions, l’accès de l’opposition aux média dits publics. Jusqu’à preuve de contraire, la loi recommande un traitement équilibré surtout de l’information entre le parti au pouvoir et les différents courants d’idées. Soit c’est la démocratie et on donne la parole à tout le monde, soit c’est le parti unique et dans l’élan du culte de la personnalité, on chante à l’unisson. Au Tchad, faire de l’opposition, c’est être ennemi juré, être un monstre à abattre. Si tel est le cas, j’accepte et que chacun de vous, glorieux MPS (militants, télé Tchad, RNT, Hama) aiguise sa hache pour m’abattre. Les responsables à différents niveaux de ces média auraient juré sur des tombes pour ne jamais laisser sur leurs antennes une information relative à nos activités. On prend bonne note. Et on s’en fiche éperdument, mais la bataille va d’abord être juridique avant de se rependre sur les réseaux sociaux et dans d’autres canaux. On ne va pas s’en ficher et rester là, inactif. La Télé Tchad et la RNT fonctionnement avec l’argent des Tchadiens et non de M. Déby. Ceux qui travaillent dans ces organes doivent comprendre ainsi. Le jour où le président leur dira qu’il les paie avec son argent de poche, et si cela est prouvé, je vais ‘’enlever ma bouche’’ dans leur histoire, mais aussi longtemps que c’est avec les fonds publics qu’on finance la télé et la radio nationales, je vous porterai à la culotte jusqu’à essoufflement. Et la Hama, au lieu de rester neutre en exigeant plus d’équilibre dans le traitement de l’information des média, qu’ils soient publics ou privés, prend position en faisant planer l’épée de Damoclès sur les pauvres média privés qui jouent curieusement le rôle des média publics en permettant à la fois et à l’opposition et au parti au pouvoir de s’exprimer sur leurs antennes ou dans leurs colonnes. Je ne ferai jamais la politique pour caresser dans le sens du poil. Certains partis d’opposition, mis à genoux, pour avoir accès aux média publics deviennent des partis alliés. Ainsi, matin, midi et soir, on court derrière eux pour couvrir leurs activités. Mais quand vous dites que ni un poste ni l’argent du parti au pouvoir ne vous intéresse, vous êtes bien indiqué pour la liste noire. L’indépendance des média publics, c’est quelque chose pour lequel nous devons lutter, même si ce régime change. Il est anormal que le parti au pouvoir et ses alliés ou courtisans prennent en otage les média dits publics qui tournent grâce à l’argent de 15 millions de Tchadiens. Ceci n’est qu’un ballon d’essai.

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